Forêt de Montmorency : l’ONF opère des coupes et plantations en 2020


Publié le 17 avril 2020 - Mis à jour le 11 juin 2020
Des coupes et plantations vont démarrer sur plus de 16 hectares, notamment en raison de problèmes sanitaires.
L'Office national des forêts sécurise et renouvelle la forêt de Montmorency
La forêt domaniale de Montmorency se caractérise par une proportion importante de châtaigniers (plus de 70 % des peuplements).
Ce grand massif d’environ 2 000 hectares souffre d’un dépérissement important de cette essence dû à la maladie de l’encre, un pathogène microscopique qui attaque le système racinaire des arbres.
Ce pathogène, véhiculé par l’eau, à l’état latent, s’est propagé très rapidement ces deux dernières années au sein des châtaigniers : les printemps humides ont engorgé les terrains favorisant la multiplication et le déplacement du pathogène dans le sol. Puis les périodes de sécheresse ont achevé les arbres aux systèmes racinaires nécrosés.
Des coupes sanitaires conduisant à des coupes rases sont programmées sur plusieurs parcelles de la forêt. Elles sont nécessaires sur les peuplements dépérissant de la forêt comme dans les parcelles 19 et 23 situées sur le territoire de Chauvry et la parcelle 235 située sur le territoire de Piscop.
Les parcelles 19, 23 et 235 vont être sécurisées et les peuplements renouvelés
Les châtaigniers touchés par la maladie de l’encre de cette parcelle seront enlevés afin de sécuriser les zones concernées et renouveler les peuplements.
La coupe ne concerne que les arbres secs ou atteints irrémédiablement. Elle est programmée sur une surface :
- parcelle 19 : 8 ha
- parcelle 23 : 2,6 ha
- parcelle 235 : 5,6ha
La coupe est programmée à la mi-avril
Ces coupes seront réalisées par l’ONF en bois façonné : l’ONF prend la responsabilité de l’organisation de l’exploitation permettant de mieux maîtriser la qualité des chantiers, le respect des calendriers et la remise en état des lieux.
Vendus par l’ONF à des transformateurs, les bois seront stockés en bordure de chemins forestiers puis évacués.
Plusieurs mois seront nécessaires pour les différentes étapes de l’exploitation : bûcheronnage, débardage (évacuation des bois), stockage et transport des bois.
Une remise en état de la forêt est toujours prévue en fin de chantier. Durant l’exploitation, le chantier est interdit au public.
Pour rappel, il est interdit de se rendre en forêt durant le confinement.
L’exploitation est entièrement mécanisée
L’exploitation se fera grâce à une abatteuse : cet engin forestier est utilisé pour les opérations de coupe, d'ébranchage et tronçonnage. Elle coupe les arbres mécaniquement. Son bras de 9 mètres permet d’atteindre les arbres sans aller au pied de ceux-ci et ramène les produits (billons de bois de chauffage, bois d’industrie ou grumes), le long des chemins d’exploitation.
Ces travaux vont engendrer temporairement des désagréments pour les usagers
Le paysage sera fortement modifié puisque tous les arbres dépérissants seront coupés.
Les parcelles en question seront interdites au public du fait de l'exploitation en cours qui est dangereuse.
Les engins forestiers vont entraîner du bruit et générer des ornières et des chemins moins confortables.
Le bois restera à terre dans les parcelles puis stocké en bordure de chemin avant d'être transporté.
Une plantation est ensuite programmée sur ces parcelles afin de remplacer les arbres morts
La récolte des bois fait partie de la vie d’une forêt
Une fois l’exploitation et le débardage (évacuation des bois) terminés, l'ONF procédera à une plantation de chênes sessiles mélangés à des feuillus précieux (merisiers, sorbiers...) afin de diversifier les essences en forêt.
Auparavant, une opération de broyage de la végétation existante permettra de préparer le sol à la plantation.
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