Les services municipaux assurent leurs missions de service public
Publié le 27 avril 2020 - Mis à jour le 11 juin 2020
Depuis le mardi 17 mars 2020 midi, la vie des services municipaux a été « chamboulée » comme la vie de tous les Saint-Briciens. Et pourtant, si toutes les structures accueillant du public sont fermées depuis cette date-là, la mission de service public n’est pas rompue, bien au contraire.
Nous sommes tous très sensibles à l’engagement sur le front en première ligne de tous les personnels soignants. Sont-ils des héros ? Quand on entend leurs témoignages, ils ne se considèrent pas comme tels. En effet, ils font « le job », dans des conditions extrêmement difficiles, avec beaucoup de dévouement, sans compter la fatigue, les heures, leurs propres angoisses, mais seulement leur travail.
Nous sommes nombreux à leur rendre hommage tous les soirs à 20 h, en les applaudissant. Mais faut-il pour autant en oublier « tous les autres héros du quotidien », la seconde, la troisième, la énième ligne… ceux qui continuent de travailler tous les jours pour assurer la vie « presque normale » de ceux qui sont confinés chez eux ?
Parmi eux, il y a tous les agents communaux, à qui la Ville souhaite rendre hommage car la mission de service public ne s’est pas interrompue le 17 mars dernier. Certes toutes les structures municipales accueillant du public sont fermées, mais une partie des agents poursuivent leur travail, que ce soit sur le terrain, dans les bureaux ou en télétravail.
À ceux qui se poseraient la question : « y a-t-il un pilote dans l’avion ? » La réponse est : incontestablement oui, puisque le maire Alain Lorand et son équipe municipale donnent leurs directives quotidiennement à la Direction générale des services. Cette dernière est secondée par toutes les autres directions des services opérationnels (en contact avec le public) ou dits ressources.
En temps normal, et encore plus en cette période de confinement, le service Communication est une oreille attentive aux humeurs des Saint-Briciens vis-à-vis des services de la ville, notamment sur la page Facebook officielle, par le biais de messages privés ou sur les commentaires liés aux posts quotidiens, mais aussi sur d’autres pages de réseaux sociaux.
Souvent décrié, parfois remercié, le service public « en prend parfois pour son grade », comme on pourrait le dire. Derrière vos fenêtres, sur le pas de votre porte ou derrière vos écrans, vous ne les voyez peut-être pas et pourtant ils sont là. Leur mission : être au service des Saint-Briciens... dans le cadre de leurs missions.
Des services, sur le terrain, en première ligne
Avant la date officielle du début du confinement du mardi 17 mars à midi, il faut retenir la date du vendredi 13 mars au soir, date à laquelle, toutes les structures de la Direction de l’Éducation, de la Famille et de la Jeunesse ont fermé leurs portes. Cela concernait les écoles, les crèches, le Lieu d’accueil enfants/parents Le P’tit pot de miel, les accueils de loisirs et périscolaires, le service Recherches initiatives jeunes et Les Charmilles. C’est durant le week-end du premier tour des élections qu’il a fallu trouver les solutions avec l’Éducation nationale pour mettre en place l’accueil des enfants des personnels indispensables à la lutte contre la pandémie.
Au sein de ce service qui répond à un besoin crucial pour les familles, une nouvelle organisation a dû se mettre en place depuis la crise pour soutenir les parents, puisqu’une partie du personnel ne peut travailler et reste confinée. Le personnel administratif assure la continuité des services, en télétravail et parfois en présentiel.
Pour la mise en place de l’école pour les enfants des personnels soignants ou autres corps de métier (soit quinze familles et quotidiennement six à huit enfants), certains agents sont volontaires au sein des équipes du service Enfance qui travaillent en partenariat avec l’Éducation nationale. Quatre à six animateurs se relayent pour accueillir les enfants sur le temps du midi, les soirs mais aussi durant les deux semaines de vacances scolaires prévues.
Pour cette période très particulière, nous avons dû inventer « une nouvelle animation » avec des groupes réduits d’enfants, de tous âges de la maternelle au CM2 et dans des conditions de respect des consignes sanitaires actuelles.
De plus, durant les trois premières semaines, les animateurs ont dû étoffer leurs compétences car ils ont eu en charge la préparation des repas pour les enfants qui déjeunaient quotidiennement.
Pour autant, les animateurs volontaires sont très motivés et fiers de soutenir les personnels indispensables à la gestion de la crise et les relations avec les familles qui se sont créées face à cette situation resteront marquantes, voire touchantes pour tous
Après presque cinq semaines d’école, les parents sont vraiment soulagés de cet accueil organisé et expriment leur contentement auprès des animateurs très régulièrement.
Aujourd’hui, la grande préoccupation des parents se situe sur la reprise, sur les modalités d’accueil en crèche ou à l’école élémentaire (pour les passages en CP par exemple). Le service prend bien sûr le temps de répondre à chaque famille.
Avec ou sans le confinement, la Police municipale est présente sur le terrain
La Police municipale est le seul service à fonctionner avec tous ses effectifs sur le terrain et à poursuivre ses missions habituelles. Toutefois, l’accueil du public n’est plus possible. Un numéro pour les joindre est à connaître, celui de la patrouille : 06 30 10 02 30.
Les missions des policiers n’ont pas changé en soi, même si elles ont forcément évolué depuis le 17 mars, avec une surveillance quotidienne accrue : respect des mesures de confinement, contrôle des attestations, et une vigilance sur les regroupements de personnes comme on a pu en voir au début. Ce premier mois fut intense dans ces contrôles.
Notre rapport avec le public a lui aussi changé. En effet, nous devons aussi nous protéger et la distanciation sociale n’est pas évidente à respecter lorsqu’on interpelle les Saint-Briciens. Ils ont tendance à vouloir s’approcher, ce qui nous met en permanence sous tension. Cette pression n’est pas toujours facile à gérer.
Les équipes ont été aussi confrontées à la maladie du Covid-19 avec une famille. Cela restera une épreuve pour les agents et il faut par conséquent savoir se poser et discuter avec eux. Ce dialogue sera à maintenir impérativement dans le temps, c’est primordial.
Pour nous, les gestes barrières avec le lavage des mains, le nettoyage des locaux sont essentiels pour préserver également nos familles.
La Police municipale est aussi le service qui centralise la logistique de soutien aux personnels soignants. Elle redistribue les dons reçus par la Ville : cela concerne des masques, des blouses… avec aussi quelques douceurs comme du chocolat, de la crème pour les mains…
Le magasin Espace primeurs a fait également appel à eux, par deux fois, pour transporter des dons de denrées alimentaires à l’hôpital d’Eaubonne.
Pour finir avec une note positive supplémentaire, on remarque que dans ce contexte de confinement, les nuisances sonores n’ont pas forcément augmenté et une forte baisse de la délinquance, c’est une très bonne chose.
L’État civil : un service qui ne s’arrête jamais
En tant qu’agent de l’État, le maire est nommé officier d’état civil, ce qui veut dire que cette prérogative obligatoire lui permet d’établir les actes d’état civil (déclarations de naissance ou de décès), de sceller une union devant la loi (mariage civil ou Pacs) et d’attribuer les livrets de famille.
Ce service situé au sein de l’Espace accueil depuis 2017 accueille et accompagne la population dans leurs demandes et démarches. Cette structure a dû fermer ses portes aussi le 17 mars dernier. Une permanence téléphonique a été mise en place pour continuer à répondre aux administrés mais également des permanences physiques, deux matinées par semaine.
Ainsi deux officiers d’état civils sont présents à l’Espace accueil pour traiter les demandes d’actes, livrets de famille, les dossiers de mariage (mais pas de célébration à ce jour), assurer des rendez-vous - avec les mesures barrières qui s’imposent -, pour les reconnaissances et enfin, accueillir les pompes funèbres pour les déclarations de décès et la vente de concession (sur une période de dix jours, la Ville a eu neuf inhumations).
Nous constatons, à l’issue de ce premier mois, qu’il est difficile d’assurer nos missions sans aucun contact avec le public et que le télétravail a ses limites dans ce secteur.
Toutefois, la permanence mise en place a été très active. Nous avons eu plus de six cents appels depuis le début du confinement, donnant lieu à toutes sortes de demandes, soient charmantes, soient fortement désagréables, hélas de ce côté-là, c’est en hausse. Sans oublier de nombreuses exigences parfois déplacées et très agressives : le confinement y est sûrement pour quelque chose, mais pas seulement…
Nous jouons aussi un rôle social car lorsque certaines personnes appellent, c’est parfois juste pour rompre leur isolement, à l’instar d’une « mamie adorable » avec qui nous avons discuté pendant quarante minutes parce qu’elle avait juste envie de parler.
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