Pendant le confinement, l’accueil de loisirs a perduré pour les enfants du personnel prioritaire

Le 17 mars 2020, comme pour beaucoup de Français, le quotidien d’Adeline Ligneau Hache a été bouleversé avec la mise en place du confinement. Directrice périscolaire à la Plante aux Flamands depuis septembre dernier, elle avait l’habitude d’accueillir jusqu’à 340 enfants.

Désormais, elle et son équipe de six animateurs n’ont reçu que les enfants des personnels mobilisés durant le temps du confinement pour faire face au coronavirus. Cela n’a représenté finalement qu’une dizaine d’enfants, âgé de quatre à dix ans. « Parfois, sur certaines journées, on n’a même accueilli que trois enfants » se souvient Adeline.

Que ce soit un jour d’école (sur l’interclasse ou après l’école), un mercredi, les vacances scolaires ou un jour férié, les agents communaux volontaires ont toujours répondu présents. « Le contexte était compliqué mais nous sommes toujours venus travailler avec plaisir, joie et bonheur » confient les animateurs. Ces derniers ont proposé aux enfants de nombreuses activités. Certaines ont remporté un franc succès comme les parcours de vélo, les pique-nique ou encore les ateliers de pâtisserie… tout en respectant les gestes barrières évidemment !

Au bout de deux mois passés ensemble, les petits et les grands se considéraient « comme une famille ».

Adeline explique : « Ils se sont tous très bien entendus et ils ont réussi à créer une sacrée cohésion d’équipe » et poursuit : « De son côté, l’équipe ne travaillait évidemment pas au même rythme que d’habitude. Elle a ainsi passé plus de temps avec chaque enfant ou elle a pu prendre la durée nécessaire pour chaque activité. Elle a passé de supers moments avec les enfants ».

Des conditions de travail extraordinaires qui ont eu un impact sur le ressenti des enfants. La directrice périscolaire ajoute : « Même quand les parents ne travaillaient pas, les enfants voulaient venir au centre ! »

Lisette, infirmière et maman de Maï-Lan, cinq ans : « L’équipe a été formidable et d’une disponibilité hors norme. Ma fille ne voulait pas aller à l’école et au centre de loisirs et, maintenant, elle ne pense qu’à ça ! L’accueil m’a permis d’éviter d’envoyer ma fille chez son père dans l’Oise, qui était un département très touché par l’épidémie. Les animateurs ont fait un travail magnifique. »

Jérôme travaille tout comme sa femme à l’hôpital de Gonesse. Ils sont parents d’une petite fille Lylou âgé de six ans : « Elle a tellement aimé l’accueil de loisirs qu’elle ne voulait même pas qu’on vienne trop tôt le soir pour la récupérer. C’était limite si elle ne nous fichait pas dehors pour rester là-bas. Elle ne voulait même pas reprendre l’école mais continuer d’aller au centre ! Je remercie encore la Ville pour ce service qui était indispensable pour nous. »

Mickaël et Elodie, auxiliaire de puériculture à l’hôpital pédiatrique Robert Debré, parents de Shanaël, quatre ans et Lyronn, dix ans : « On les a mis début avril à l’accueil de loisirs. Cela s’est très bien passé. Ils étaient très contents. En plus, ils étaient accueillis dans leur école respective. Le petit déjeuner était très sympa lors du jour férié. »

Céline, secrétaire de direction dans un EPHAD et maman de Maëlys, dix ans : « L’esprit familial est ce que nous avons le plus apprécié ». Sa fille rajoute : « J’ai beaucoup aimé le petit déjeuner cocooning, en pyjama. On avait ramené notre petit déjeuner et cela faisait comme si on était en famille. Puis, j’ai adoré faire de la pâte à sel et regarder des films de Disney. C’était génial ! On s’est bien amusé »