Violences conjugales : vers qui se tourner ?

Depuis plusieurs années, les violences intrafamiliales progressent en France et Saint-Brice n’est malheureusement pas épargnée, avec une hausse de 34,85 % en 2024.

Les violences conjugales, qui font partie de ces violences à huis-clos, ne se limitent pas aux coups et bousculades. Elles peuvent être verbales, psychologiques, administratives, économiques ou encore sexuelles… Peu importe la nature de ces violences, elles sont dangereuses et intolérables.

À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars prochain, la Ville tient à faire savoir qu’il existe sur notre territoire plusieurs dispositifs pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales.

Tout d’abord, les victimes peuvent se rendre à la police municipale (tél. 06 30 10 02 30 ou 01 34 29 42 17). Il ne s’agit pas de se substituer à la Police nationale, mais bien de travailler en étroite collaboration avec celle-ci.

Le dépôt de plainte est possible le mercredi de 14 h à 17 h ou le vendredi de 9 h à 12 h à la police municipale (et bien sûr tous les jours au commissariat de Sarcelles). Cet accompagnement de proximité permet de débloquer des situations. Il peut être plus facile pour une victime de violences conjugales de pousser la porte de la Police municipale que celle d’un commissariat.

Toujours à la police municipale, un commandant réserviste du commissariat de Sarcelles reçoit les victimes, en toute confidentialité, lors des permanences police/population. Il conseille et peut prendre des rendez-vous au commissariat.

A noter également que les victimes de violences peuvent pousser la porte du Centre communal d’action sociale (CCAS : 01 34 29 42 16) qui est un lieu d’accueil, d’écoute et d’orientation de proximité pour toutes les femmes victimes de violences.

Sur le Val d’Oise, il existe 3 LEAO (Lieu d'écoute d'accueil et d'orientation) : l’Aurore, Mon âme Sœur et APUI Les villageoises. Ce sont des espaces dédiés aux femmes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, avec ou sans rendez-vous. Ils proposent un espace de parole, de réflexion et de décisions. Il permet aussi la mise en relation avec les dispositifs et services adaptés, ainsi que la domiciliation d’une partie du public accueilli.

Pour notre secteur, l’association Aurore (tél. 06 03 05 91 87) assure des permanences dans différents CCAS (Sarcelles, Villiers-le-Bel, Goussainville… voir les horaires/jours ci-dessous) et à l’hôpital de Gonesse. Les personnes sont reçues individuellement par un travailleur social. Lors de leur accompagnement, les femmes peuvent bénéficier d’un suivi psychologique. À Gonesse, une infirmière, une assistante sociale et une psychologue peuvent apporter un soutien dans l’accompagnement social et médical des femmes.

L’association APUI Les Villageoises (tél. 07 65 58 74 50) propose un lieu ressource confidentiel et sécurisant sur Eragny, où deux travailleurs sociaux qualifiés, accueillent et accompagnent les femmes victimes de violence conjugales du Val d’Oise de manière anonyme et gratuite. L’objectif est de mettre un suivi sur mesure, en fonction de leur temporalité qu’elles soient encore au domicile conjugal ou non. L’accompagnement est individuel avec la possibilité d’un accompagnement physique pour le dépôt de plainte, le tribunal, etc. et/ou collectif en participant aux actions mises en place pour rompre l’isolement et gagner en autonomie. Des séances de sophrologie et psychologie sont proposées, ainsi qu’une domiciliation et des dispositifs de sécurité comme des téléphones et le bouton d’alerte Mon Shérif.

L’association Mon âme sœur, à Eaubonne, vient en aide à plus de 600 victimes de violences conjugales ou leurs proches. Elle assure une assistance juridique et psychologique (tél. 06 12 57 47 30 ouvert 24h/24h et 7j/j). « L’association est composée d’une équipe d’avocates, de psychologues, d’éducatrices spécialisées... Elle apporte aide matérielle mais aussi conseil juridique et accompagnement psychologique et social. Nous avons inauguré le 13 février à Domont le premier centre pour les enfants victimes de violences conjugales » explique la directrice de l’association Catherine Goujart-Delambre.

La Maison Solidarité Femmes 95 (tél. 01 85 77 01 00 à Cergy Saint-Christophe,), qui a ouvert récemment à la suite de la fermeture de l’association Du Côté des Femmes, propose un accompagnement global des femmes victimes de violences conjugales et/ou intra-familiales avec une attention particulière sur les femmes en situation de handicap.

L’association assurera des permanences à Sarcelles, à la nouvelle maison des femmes – un tiers lieu associatif tourné vers la Femme - qui  a ouvert ses portes en février dernier au 12 avenue du 8 mai 1945 (tél. 06 60 23 25 57).

Le planning familial du Val d’Oise assure des actions d’écoute et d’accompagnement tout comme des partenariats avec les structures dans la prise en charge des victimes.

Même si l’ARS95(tél. 01 34 64 53 45) n’est pas une association spécialisée, elle intervient et s’engage dans la prévention des violences faites aux femmes. Elle propose une prise en charge pluridisciplinaire des femmes victimes, dès lors qu’il y a eu un dépôt de plainte, seule condition d’entrée dans le dispositif (les femmes salariées peuvent solliciter le pôle social d’Action Logement Services via leur employeur).

Divorce, séparation, autorité parentale, violences conjugales… Le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) favorise l’accès aux droits des femmes et leur insertion socio-économique. Juristes, psychologues, conseillers en insertion professionnelle, conseillers conjugaux et familiaux vous aideront à faire vous-mêmes vos choix, en ayant connaissance de vos droits. Pour s’y rendre, rendez-vous à la Maison de la justice de Sarcelles (tél. 01 39 94 96 22).