Paul Eluard, poète

Publié le 11 décembre 2019 - Mis à jour le 12 décembre 2019

Poète dadaïste puis surréaliste, Paul Eluard, né Eugène Grindel, a teinté sa poésie de son militantisme contre la haine et l’horreur de la guerre. Il a vécu à Saint-Brice durant les années 20 au 3 rue Chaussée.

3 rue Chaussée : maison Paul Éluard

3 rue Chaussée
95350 Saint-Brice-sous-Forêt

Enfant unique d’un comptable et d’une couturière de Saint-Denis, Eugène Emile Paul Grindel, qui choisit en littérature le nom de sa grand-mère maternelle, connut une enfance heureuse et choyée.

Gala et la naissance du surréalisme

En 1912, atteint à 17 ans d’une tuberculose pulmonaire, il part se faire soigner en Suisse où il fera la connaissance de Dimitrievnia Diakonova, dite Gala. Il la reverra deux ans plus tard et l’épousera au cours d’une brève permission en 1917. Cécile naîtra de cette union.

Saint-Brice, le rendez-vous des amis surréalistes

À la mort de son père, il hérite d’une fortune assez importante qu’il dépensera en voyages, en œuvres d’art achetées à ses amis, Ernst, Dali, Picasso, Man Ray…

Au début des années 1920, Paul et Gala viennent habiter Saint Brice, au 3 rue Chaussée, dans une petite maison, qui sera le rendez-vous de tous les artistes et poètes surréalistes, pour la plupart issus du mouvement Dada : Crevel, Desnos, Ribemont-Dessaignes, Paulhan, Péret, Soupault, Vitrac, Aragon, Picabia…

Devenus inséparables de Simone et André Breton, ils voyagent ensemble et rencontrent à Cologne le peintre allemand, Max Ernst, qu’ils vont aider à venir en France.

Max Ernst s’installera à Saint-Brice chez Paul et Gala qui sera séduite par ce bel allemand. Traversant une crise personnelle et conjugale, Paul Eluard disparaitra littéralement pour un tour du monde d’où il revient fin 1924.

Tous trois quitteront Saint-Brice pour Eaubonne en 1924.

Gala quittera Eluard en 1929 pour suivre Dali.

Nush et le combat pour la liberté

Eluard fera la connaissance de Nusch Benz, actrice et chanteuse, en 1930 et l’épousera en 1934. Nusch, photographiée par Man Ray, modèle de Picasso, devient la véritable égérie du groupe, mais le Front Populaire et la guerre d’Espagne creusent le désaccord avec Breton, dont Eluard se sépare définitivement en 1938.

Nusch décède en 1946 à l’âge de 40 ans, laissant Eluard désespéré, voulant mourir. Aidé par ses amis et par l’écriture, il finit par accepter qu’elle ne fut plus là.

Un intellectuel engagé pour la paix

Eluard ne cessera d’écrire. Inscrit au Parti Communiste clandestin pendant la guerre 1939-1945, il combattra avec ses mots. En 1943, paraît son poème « Liberté », dont la diffusion massive par la RAF (Royal Air Force, l'armée de l'air britannique) sur la France occupée a fait de lui un homme traqué, contraint sans cesse de vivre caché.

Fin 1949, il rencontre son dernier amour, Dominique, qu’il épouse en 1951. Bonheur de courte durée, il s’éteint d’une crise cardiaque le 18 novembre 1952.

Paul Eluard a beaucoup écrit et laisse une œuvre considérable.

Texte rédigé avec l’appui de l’association Les Amis du Vieux Saint-Brice

Cette page a-t-elle répondu à vos attentes ?